samedi, août 19, 2006

Algérie : Blanchiment d’argent dans l’immobilier

Algérie : Blanchiment d’argent dans l’immobilier lundi 8 mai 2006. En Algérie plus de 500 milliards de dollars sont blanchis, chaque année, de par le monde, a révélé M. Djaâdi. Le magistrat Djaâdi Abdelkrim, membre de la commission de la Cellule de traitement de renseignement financier (CTRF) a, dans une intervention, hier, sur les ondes de la radio Chaîne I, fait le tour des missions de cette structure dans le cadre de sa mission de lutte contre le blanchiment d’argent. La CTRF algérienne est liée par des accords de coopération avec les CTRF d’autres pays dans le cadre de la lutte internationale contre le blanchiment d’argent, et de l’application des 49 recommandations (dont 8 concernant la lutte contre le terrorisme) issues des accords du GAFI (G7 plus Russie). M. Djaâdi a expliqué que l’Algérie est membre fondateur du GAFI régional. Ecartant la thèse de la transformation de l’Algérie en paradis fiscal, il a ajouté que la mondialisation et l’ouverture à l’économie de marché ne met cependant pas notre pays à l’abri de tentatives de blanchiment d’argent sous forme de faux investissements. « Plus de 500 milliards de dollars sont blanchis, chaque année, de par le monde », a-t-il révélé. En ce qui concerne le blanchiment d’argent en Algérie, ce magistrat estime qu’« il faut faire attention aux transactions immobilières » qui, selon lui, deviennent des « valeurs refuges », pour le blanchiment d’argent. En d’autres termes, certains tentent de blanchir l’argent en achetant des biens immobiliers. Une piste qui semble intéresser les investigateurs de la CTRF en mission de déceler les tentatives de blanchiment d’argent. « Nous ne faisons pas dans la précipitation et préférons exercer avec une vitesse raisonnable », a dit M. Djaâdi en réponse à une question sur les résultats déjà enregistrés par cette structure « indépendante mais qui concerne le ministère des Finances du fait qu’elle s’occupe de finances ». En ce qui concerne l’échange de renseignements financiers avec des CTRF d’autres pays dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, M. Djaâdi affirme qu’« ils doivent se faire sur la base de recommandations internationales via des canaux juridiques », expliquant que ces échanges ont lieu. Ce magistrat ajoute que « les institutions comme les banques, les impôts et les douanes, sont tenues de déclarer tout soupçon sur des opérations financières soupçonnées d’être entachées d’irrégularités ». « Des analystes font un travail de fourmi dès qu’une déclaration de soupçon leur parvient », a-t-il conclu. M. A. Le jour d’Algérie

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