L’'affaire SAMAI d'El Eulma est l’histoire de la captation frauduleuse d'un immense patrimoine par quelques pseudos notables au détriment de leurs co-héritiers, avec la complicité active de commis de l'Etat, de magistrats, de notaires et d’avocats.El Eulma est devenue une ville prospère mais difforme. Il s’y trouve le plus grand nombre de milliardaires au kilomètre carré. El Eulma est surtout connue pour ses gros importateurs des quartiers "Dubaï" et "La Chine" qui alimentent toute l'ALGERIE et la TUNISIE en produits importés de toutes sortes.En 1962, après l'indépendance du pays, El Eulma était un charmant petit bourg agro-pastoral de quelques centaines de feux. A sa mort, un des plus grands notables de la région, Elkier SAMAI ben Saïd, Chevalier de la Légion d’Honneur, chef d'une vieille famille, laissa à ses héritiers un immense patrimoine foncier et agricole dont l'essentiel se trouvait dans la région, mais qui s'étendait néanmoins à plusieurs départements.Ce personnage très respecté avait une quinzaine d'héritiers. Ceux-ci auraient pu procéder à une ouverture de la succession en bonne et due forme et s'en trouver contents. Mais au lieu de cela, ses fils aînés commencèrent aussitôt à user de subterfuges et de manœuvres pour s'accaparer la part de leurs co-héritiers. Abdelkrim SAMAÏ qui vivait en France avec sa femme et ses enfants en a fait les frais! En prétextant une « donation entre vifs » post mortem sous couvert d'une curieuse homologation de justice payée dit on, en bonne monnaie, les protagonistes utilisèrent toutes les ficelles pour faire main basse sur le patrimoine. Il s’agissait d’une sorte de partage amiable qui enrichissait les uns et déshéritait littéralement les autres. Les instigateurs ne s’embarrassèrent nullement de faire évaluer le patrimoine pour ne pas éveiller les soupçons et pouvoir ainsi se tailler la part du lion. Les principes dévolutifs en matière de répartition des biens conformément à la « Chariha » ne furent pas plus respectés. Le jugement de partage, pris en violation de tous les principes du droit de succession donc, a été rendu sans même que Abdelkrim, héritier en ligne directe de Elkier, fût convoqué pour assister à l'audience. Aucune notification de ce jugement scélérat ne lui fut signifiée. Il n’eut connaissance des vrais détails du dispositif que très tard. Ce qui fera dire au Wali de Sétif, en 2003 et après une demande d'explication de la Présidence de la République, qu'aucune succession n'a été ouverte au nom du défunt.En revanche, plusieurs publicités successives de ce simulacre ont été enregistrées. Néanmoins il n’existe aucune transcription aux noms des héritiers, de ces curieux documents sur les registres des diverses institutions des Domaines. Etait-ce pour mieux permettre aux usurpateurs de revenir à la charge ? Les biens situés à Tébessa et Constantine n’ont purement et simplement jamais figuré sur l’inventaire.Dès le début des années 70, à la faveur de l'extension fulgurante d'El Eulma et du boom économique qui commençait à lui profiter, les terres agricoles du patrimoine SAMAI allaient se retrouver en plein centre ville. Cela a été une manne inespérée de revenus pour certains des héritiers qui dés lors, se livrèrent au bradage de plusieurs centaines de lots sous seing privé, au bénéfice de nouvelles familles qui venaient s'y installer. Ils obtinrent on ne sait comment la viabilisation artificielle du site avec la complicité ouverte des autorités de l'époque.D'ailleurs, l'administration ne sera pas en reste puisqu'elle se servira sur le patrimoine (c’est le cas de le dire) pour y ériger des structures publiques sans aucune procédure d'expropriation. S’agissait-il là de la complicité du sous préfet de l'époque pour couvrir les déprédations de ses amis qui dépouillaient à qui « mieux mieux » les membres de la famille ?Abdelkrim SAMAÏ tenta d’obtenir des explications de ses frères, en vain! C'est à peine si on lui consentit quelques miettes pour le calmer! Etant parti faire sa vie en France, il n'avait qu'à y rester lui répétait-on. Un jour on lui fit acheter un modeste petit appartement dans une cité populaire à El Eulma pour l’avoir sous bonne garde en réalité... Loin des siens il n'eut droit qu'à de l'indifférence, à des brimades, des menaces et aux violences de ses neveux l’après-midi même de sa mort. Chaque jour lui apporta son lot de découvertes sordides sur les agissements frauduleux de ses frères et de leurs complices jusqu'à ce qu'il succombe d’une « crise cardiaque » six mois après s’être installé dans cette ville qui l’avait vu naître!!Sa fille prit les choses en main. Elle ignorait tout de la situation en Algérie et croyait qu'il lui suffirait de saisir la Justice pour que la loi soit appliquée. Or la justice se montre sourde à toutes ses doléances. Curieusement le Procureur de El Eulma ira jusqu’à déclarer irrecevable sa plainte pénale, au motif qu’elle n’aurait pas versé le montant de la caution, alors qu’un récépissé lui avait bien été remis à sa demande. La demanderesse découvre l'horrible vérité sur ce qu'est devenu notre pays. Le litige est inextricable parce que l'inaction et l'incompétence sont devenues le propre de nos institutions. Heureusement un principe fondamental du Droit Algérien dispose que le délit de captation d'héritage est imprescriptible. Safia SAMAÏ se heurte pourtant à des manœuvres fallacieuses nombreuses, pour semer la confusion dans c e dossier par trop nébuleux. Des transactions frauduleuses ont cours sous couvert de pièces établies et signées après la mort de prétendus mandants. Des actes sont rédigés par des notaires aux noms « d’incapables, d’orphelins, de femmes et d’héritiers postérieurement à leur décès ». Les plus Hautes Instances seront alertées mais rien n'a été entrepris pour poursuivre les auteurs ou les bénéficiaires de ces transactions.Le patrimoine est déjà en grande partie dépecé !!Les avocats Maître Boumedienne DRIF et Maître Ammar MEJMEJ que la plaignante a constitués pour défendre ses intérêts, se contenteront de la dépouiller et de reconnaître finalement, avoir été "approchés" par la partie adverse afin de ne pas mettre en œuvre l’action en partage et étouffer ainsi, l’escroquerie.Curieusement et pour enfoncer le clou, des procédures viennent d'être intentées contre l’héritière flouée par les « spoliateurs » afin d’asseoir leur statut personnel sans une fois de plus, expédier la moindre assignation en justice à l’intéressée. Avec une audace inouïe, ces personnes sans scrupule invoquent bizarrement l'antériorité de leurs actions toutes récentes pour aboutir à une "exception de procédure" (jargon juridique qui veut dire dans ce cas précis, qu'il est impossible à deux parties distinctes d'ester en justice successivement, pour les mêmes prétentions). L’alerte avait pourtant été donnée en premier au Procureur de la République de Sétif, par le Consul d’ALGERIE en FRANCE dés 1997. En clair, d’aucuns essaient de faire traîner les choses en longueur pour mettre tout le monde devant le fait accompli. Certains des héritiers sont déjà décédés et le pat rimoine a été dispersé comme le quartier" SOUAMAA" où des lots ont été vendus à des centaines de famille pour rendre toute forme de règlement de la succession impossible du fait du risque d'atteinte à la sécurité publique, si l’Administration judiciaire venait à expulser massivement les indus occupants. C’est du moins ce qui se chuchote dans tout le secteur.Safia SAMAI se bat depuis la mort de son père qui remonte à plus de 14 ans. Des personnes "bien intentionnées" lui ont fait savoir récemment qu'elle risquait sa vie si elle se rendait à El Eulma. Pendant ce temps, ses oncles et cousins exploitent pour leur propre compte les terrains agricoles restants pendant que d’autres ont investi des sommes faramineuses dans des commerces fructueux et bureaux qu’ils louent à des personnalités : notaires, avocats… « rien que du beau linge » en quelque sorte. D'autres encore ont changé de décor et se sont installés à l'étranger où ils mènent grand train.Le courage de la petite fille honteusement déshéritée, pour faire aboutir la succession de son grand-père sera-t-il récompensé ? Safia SAMAÏ tient cette force et cette énergie de son père pour qui l’honneur, la droiture et le travail étaient les traits de son caractère.Souhaitons lui tous nos vœux de faire triompher la JUSTICE. Ce serait là le signe qu'intégrité et opiniâtreté sont des valeurs qui ont encore cours en Algérie
c.w
vendredi, août 11, 2006
Samedi, décembre 31, 2005
Ces scandales qui font le quotidien des Algériens:
Affaire SAMAI
Paru a algeria watchEL EULMA
« Le courage d’une femme, honteusement déshéritée, pour faire aboutir la succession de son grand-père ».
A EL EULMA: Envers et contre tous les rentiers véreux.
Par Wassila CHERAÏTIJournaliste.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Edition du 4 juillet 2006 > Dernière
El Eulma
Huit fonctionnaires sous contrôle judiciaire
Le juge d’instruction près le tribunal d’El Eulma (Sétif) a placé, le 1er juillet 2006, un fonctionnaire de l’état civil de la commune précitée, en détention préventive, en attendant son jugement.
Le magistrat instructeur a, en outre, mis huit autres fonctionnaires sous contrôle judiciaire aux motifs de falsification de documents officiels, faux et usage de faux. L’on apprend que les mis en cause sont accusés de faux témoignages et destruction du registre des décès. La falsification d’une procuration donnant droit à la pension d’une veuve de chahid, décédée en 2000 est l’autre grief retenu contre les agents communaux. L’accusé principal est, nous dit-on, poursuivi pour détournement de deniers publics, à savoir pension des veuves de chahid.
Kamel Beniaiche
Enregistrer un commentaire